Origine du ragdoll

📜 Entre mythes et légendes

Le Ragdoll n’est pas seulement un chat à la beauté envoûtante : c’est aussi une race entourée de récits étranges, de personnalités marquantes, et d’une pincée de mystère.

Voici un retour passionné sur les débuts étonnants d’un chat devenu emblématique.

👩‍🔬 Ann Baker : la créatrice (et personnage) hors norme

Tout commence dans les années 60, en Californie. Ann Baker, éleveuse de Persans, tombe sous le charme d’une chatte blanche semi-angora nommée Josephine, au tempérament doux et curieux.
Mais Ann ne se contente pas de croiser Josephine avec différents mâles typés Birman ou Burmese : elle entoure sa nouvelle race de récits insolites. Elle parle de manipulations génétiques, de chats devenus insensibles à la douleur, d’accidents de voiture transformateurs…
Ce storytelling étrange fascine autant qu’il interroge. Il contribue à la notoriété du Ragdoll… mais pousse aussi certains éleveurs à prendre leurs distances.

🐾 Daddy Warbucks & Josephine : le duo fondateur

Josephine, la fameuse chatte blanche au poil mi-long, a eu plusieurs portées avant d’être intégrée au programme de sélection.

Parmi les mâles utilisés par Ann Baker figure notamment un grand chat noir à gants blancs : Daddy Warbucks.

Leur descendance donne naissance à des chatons au tempérament doux, à la fourrure soyeuse, et à la morphologie prometteuse. C’est à partir de cette lignée que le nom “Ragdoll” commence à s’imposer, évoquant la souplesse légendaire de ces chats lorsqu’on les prend dans les bras.

Les premiers chatons identifiés comme Ragdolls datent de 1965. On y retrouve notamment les noms Fujianna, Buckwheat, Tiki et Kyoto.

 

🤝 L’aide de Denny Dayton

Si Ann Baker fut la fondatrice fantasque, Denny Dayton fut le bâtisseur pragmatique. Il s’est impliqué dès les débuts dans l’élevage et la structuration du standard de la race. Il est à l’origine de la lignée Blossom-Time, toujours présente aujourd’hui.
À une époque où Ann Baker tentait de garder le contrôle total du développement des Ragdolls par des contrats très stricts, Denny s’est peu à peu émancipé. Il a participé activement à faire reconnaître la race par les fédérations félines américaines et internationales.
Sans lui, le Ragdoll ne serait sans doute pas devenu ce qu’il est aujourd’hui.

🌍 De la Californie au monde entier

Dans les années 70 et 80, des passionnés européens commencent à s’intéresser à cette nouvelle race américaine. Les premiers Ragdolls arrivent au Royaume-Uni, puis en Allemagne, aux Pays-Bas, en Scandinavie, et enfin en France.

Malgré une origine encore floue et des discours contradictoires, leur tempérament hors du commun séduit immédiatement. Leur diffusion reste contrôlée, avec une grande attention portée à la sélection et au respect du standard.

Aujourd’hui, le Ragdoll est reconnu par toutes les grandes fédérations félines et figure parmi les races les plus appréciées au monde.

 

 

 

 

 

📚 Mythe ou réalité ?

Ann Baker adorait brouiller les pistes. Aujourd’hui encore, il est difficile de savoir ce qui, dans le récit de la création du Ragdoll, relève du vrai ou de la légende.

Mais une chose est sûre : ce qui compte, ce n’est pas tant la manière dont la race est née… mais ce qu’elle est devenue. Et le Ragdoll, avec son regard bleu profond et son caractère de velours, a conquis le cœur de milliers de familles.

 

Chez Trycoline’s, nous aimons transmettre l’histoire — mais surtout continuer à l’écrire, avec des lignées sélectionnées avec soin, et une passion fidèle à l’esprit d’origine.

 

🧬 Ce que dit la science

Contrairement aux récits farfelus de sa fondatrice, aucune étude sérieuse ne confirme de mutation unique ou surnaturelle chez le Ragdoll.

Les tests ADN modernes montrent que le Ragdoll partage une grande partie de son profil génétique avec les chats domestiques dits « occidentaux », notamment pour les traits liés à la couleur, la longueur de poil et la morphologie.

La fameuse douceur du Ragdoll ne vient donc pas d’un accident ou d’un croisement mystérieux, mais d’une sélection comportementale rigoureuse, génération après génération, par des éleveurs passionnés et attentifs.

Le gène responsable de sa fourrure mi-longue est une mutation classique (FGF5), également retrouvée chez d’autres races à poil semi-long comme le Maine Coon ou le Norvégien. 

📅 Reconnaissance & dates-clés

Le développement du Ragdoll s’est appuyé sur des étapes historiques précises :

  • 1971 – Création de l’IRCA par Ann Baker, dépôt du nom « Ragdoll ».
  • 1975 – Création du RFCI par les Daytons, pour une reconnaissance officielle plus ouverte.
  • 1981 – Première importation de Ragdolls au Royaume-Uni (lignées Blossom-Time).
  • 1986 – Arrivée de la race en France, premières portées en 1988.
  • 1991 – Reconnaissance officielle au Royaume-Uni (GCCF).
  • 1992 – Reconnaissance européenne par la FIFé.
  • 1993 – Création du premier club Ragdoll en France.

Le Ragdoll est aujourd’hui reconnu par toutes les grandes fédérations félines : CFA, TICA, GCCF, FIFé, WCF, LOOF

 

💬 Une question sur l’histoire du Ragdoll ?

Je suis toujours ravie d’échanger autour de cette race que j’aime tant. Vous pouvez me contacter facilement via le bouton ci-dessous :

💌 Formulaire de contact
 

🔍 Sources & remerciements

Merci à toutes les ressources ayant permis d’enrichir cette page :